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Congrès annuel et Assemblée annuelle de l’EACO

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Une semaine des activités de l’EACO au Burundi couronnée de succès

Du 26 au 30 juin 2023, le Burundi, à travers l’Agence de Régulation et Contrôle des Télécommunications, ARCT en sigle, en collaboration avec l’EACO a abrité les assises des 28èmes assemblées annuelles de l’organisation des communications de l’Afrique de l’Est, EACO, ainsi que le 25ème congrès de cette organisation. C’est la ministre de la communication, des médias et des TICs qui a ouvert les activités. Ce grand rendez-vous a réuni les membres du comité exécutif de l’EACO, le secrétaire exécutif de l’EACO, les directeurs généraux des autorités de régulation des pays de l’EAC, les directeurs généraux du secteur des TICs, les représentants des opérateurs postaux, les représentants des opérateurs de radiodiffuseurs, les partenaires du secteur des TICs, les représentants de l’Union Postale Universelle. Quatre assemblées de l’EACO (assemblée des régulateurs, assemblée des opérateurs postaux, assemblée des opérateurs télécoms et l’assemblée des opérateurs de radiodiffuseurs) et autres parties prenantes ont mené des réflexions, pendant quatre jours d’avant le congrès, sur les voies et moyens de permettre la connectivité des non connectés. Et d’ailleurs, le thème retenu de l’année autour duquel tournaient les échanges était : “permettre la connectivité des non connectés dans la région de l’Afrique de l’Est”.
Au cours de ces assises, les participants des membres de l’EACO, les partenaires et toutes les parties prenantes ont discuté sur un certain nombre de questions, et délibéré sur certains points liés au secteur des communications sous de nombreux aspects. Cela pour connecter les non connectés en vue d’un développement durable. Et atteindre ce développement nécessaire la promotion des technologies numériques pour tous.
Pour se faire, des interactions, des ateliers et des panels ont été faits en vue de mettre en lumière ce qui est en train d’être réalisé dans la région pour connecter ceux qui ne le sont pas. Lors des échanges , il a été l’occasion d’échanger les expériences où chaque pays s’exprimait sur le développement des infrastructures TICs, connectivité rurale , partage et inclusion numérique ; la numérisation des services postaux ; développement et réglementation des services postaux et de courrier ; les services financiers mobiles , le développement de la radiodiffusion , gestion du spectre; harmonisation des indicateurs du secteur des communications ; la question de protéger les consommateurs et cyber sécurité ; plans de numérotation des communications ,adressage IP, tarification des services et analyse du secteur ainsi que l’analyse des déchets électroniques et TICs vertes. Les représentants des délégations parlaient des états des lieux, pas déjà franchis, les défis et les perspectives de son pays. Et suivaient les approbations des rapports issus d’abord des groupes, des assemblées jusqu’au comité exécutif.
L’objectif général est de renforcer la coopération dans le développement et la fourniture des services postaux, de télécommunications et de radiodiffusion dans les pays de l’Est
À travers l’EACO, différentes lignes directrices ont été développées. Il s’agit notamment des lignes directrices en matière de partage d’infrastructures ; d’harmonisation des ressources en numérotation de la coordination des fréquences transfrontalières, de la cyber sécurité et de la protection des enfants en ligne, etc.
Dans le but de trouver solution au brouillage ou des interférences qui quelques fois se produisent, des accords bilatéraux ont été signés. Ce sont les accords de coordination des fréquences transfrontalières entre les pays dans le but d’identifier de nouvelles fréquences et coordonner celles existantes pour avoir une communication sans interférences dans la bande de diffusion.
Un autre accord signé est celui relatif de continuer le partenariat entre l’EACO et HUAWEI.
Ces assises ont été aussi une occasion de lancer le projet de banque de données qui facilitera l’accès aux données. Celles-ci serviront dans l’élaboration des politiques, dans la plaidoirie ou autre intérêt des citoyens de la région. Dans ce même angle, des statistiques régionales sur le secteur des communications en Afrique de l’Est ont été lancées. Par région que par pays.
On a aussi procédé à l’élection du bureau. Le burundais, Muhizi Samuel, DG de l’ARCT a remplacé le rwandais Baganizi Patrick. “Je sais ce dont l’organisation et les populations ont besoin, je ferai de tout mon mieux. J’ai appris beaucoup de choses de mon prédécesseur, de son expérience de 3 ans. Mais j’aurais encore besoin de vous, restez proches de moi. Et vous tous, il me sera heureux de vous retrouver dans le prochain congrès”, a dit le nouveau président.
Entrant dans le bain du thème, “connectivité des non connectés dans région de l’Afrique de l’Est”, les échanges fructueux ont fait le contour des progrès, des initiatives et des défis et fini par formulé une série de recommandations. L’on cite entre autres : encourager les avantages des régulateurs ; parler d’une transformation inclusive ; renforcer la collaboration pour arriver à une innovation ; renforcer le dialogue entre les acteurs ; se rassurer des spectres disponibles ; création d’un environnement favorable tenant compte des leçons apprises du passer pour pousser vers l’avant ; penser beaucoup à licence régionale ; développer le fibre optique , libéralisation des secteurs TICs ; continuer à penser au développement des infrastructures télécoms y compris le système d’adressage ; développer les câbles sous-marins pour la connexion internationale ; demander les opérateurs à installer les antennes dans les endroits rassurant que personne n’est laissée de côté ; toujours renforcer la collaboration (travailler ensemble) dans la région ; renforcer le partenariat public-privé en matière des TICs ; une forte sensibilisation à tous les intervenants ;
Un certain nombre de défis auxquels fait face l’EACO a été évoqué. Il s’agit des ressources inadéquates pour financer les projets ; dépendance des cotisations ; manque d’un cadre de suivi en ce qui est du respect des normes ; problèmes de législation ; les pays membres qui ne respectent pas les engagements ; faible participation des opérateurs privés ; budget insuffisant ; obliger les opérateurs télécoms de réduire le roaming ; mobilisation des fonds, etc.
En commun accord, il a été constaté que rien ne peut marcher s’il n’y a pas la bonne volonté du gouvernement, d’où les régulateurs et autres ont cette tâche pour influencer les décideurs pour qu’ils priorisent ces secteurs. Et une fois la vision de l’EACO atteinte, la région de l’Est de l’Afrique sera une référence et une inspiration d’autres régions. Ils se sont convenus que le prochain congrès se tiendra au Kenya.
Le travail abattu salué par les participants
Chaque délégation a eu le temps de s’exprimer à la clôture, après le congrès du vendredi. Ils ont indiqué que les activités se sont bien déroulées grâce une excellente hospitalité des burundais, à une bonne organisation jugée sans faille, bref un environnement qui favorise l’épanouissement. Les participants étrangers ont eu le temps d’explorer les beautés du pays. Ils ont été émus par les danses traditionnelles, le tambour burundais, le goût des aliments, une sécurité bien assurée, etc.