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ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES DEEE AU BURUNDI, EXCERCICE 2020

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1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’évolution rapide de la technologie au cours des dernières années a indéniablement
contribué à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité. Cependant, cette
évolution a symétriquement entrainé de nombreuses conséquences écologiques,
notamment la production et l’accumulation des déchets d’équipements électriques
et électroniques (D3E) dangereux pour la santé humaine et l’environnement.
Dans les pays en développement (PED), ces déchets ne subissent qu’une
valorisation traditionnelle et artisanale à cause de l’insuffisance des ressources
financières, techniques et logistiques, exposant ainsi les populations à de graves
conséquences sanitaires.
Les résultats d’une enquête sur les DEEE, réalisée par le Cameroun dans la ville de
Douala montrent que hormis les téléphones portables, les télécommandes sont
aussi fortement utilisées par les ménages, avec un total de 839 télécommandes
observées dans l’échantillon, soit 2 télécommandes/ménage. Cela pourrait être dû
au fait que la plupart d’équipements électroménagers fonctionnent avec des
télécommandes (téléviseurs, lecteurs DVD/VCD, chaînes musicales, climatiseurs,
etc.). La présence simultanée de plusieurs de ces équipements au sein des ménages
engendre donc parallèlement la présence d’un grand nombre de télécommandes. Les
ventilateurs occupent la troisième place de l’inventaire.
S’agissant de la gestion, 76 % des répondants ont déclaré qu’ils éliminent leurs
DEEE mélangés à d’autres ordures ménagères, bien que 77 % d’entre eux affirment
être informés des conséquences liées à ces déchets.
La réduction de la fracture numérique par les pays en voie de développement,
permettra l’entrée sur leur territoire d’importantes quantités d’EEE de seconde main
d’où le taux élevé de la production des DEEE.
Compte tenu des risques environnementaux et sanitaires que représente le système
de gestion actuel des DEEE, il semble donc judicieux, voire nécessaire, de mettre
sur pied une nouvelle stratégie dans le souci d’améliorer la gestion de ces déchets.
Selon le rapport de l’UIT, « Suivi des déchets d’équipements électriques et
électroniques à l’échelle mondiale pour 2020 », moins de la moitié des pays du
monde disposent actuellement d’une politique, législation ou règlementation en
matière de DEEE. Pour plus d’informations télécharger le document.